Après de longues négociations, un accompagnement peut enfin être apporté aux habitants d’Ile-de-France qui achètent un vélo adapté. Un bonus jusqu’à 1200 euros pour un handbike, un tricycle ou un tandem. Comment en bénéficier?
Les personnes handicapées pourront-elles s’embrasser? En tout cas, c’est la proposition faite aux habitants d’Ile-de-France. Le conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités a voté le 8 juillet 2020 pour couvrir les systèmes de vélos partiellement adaptés. Bonne nouvelle dans le cadre du Grand 2e plan cycliste régionalmoi phase initiée fin 2019 (la première, nettement plus minimaliste, datant de 2017) qui propose déjà depuis décembre 2019 aux habitants d’Ile-de-France différents types de vélos neufs (cargo, pliable, etc.), notamment électriques, une assistance allant de 500 à 600 euros.
Quels types de vélos?
La version » vélo adapté »Le parcours n’a pas été aussi fluide: d’abord rejeté puis réexaminé par la présidente de la région de Valérie Pécresse, il a finalement été adopté tardivement. Cette aide couvre l’achat de vélos à main, tricycles et vélos adaptés aux situations de perte d’autonomie, ainsi que des roues motorisées pour les fauteuils roulants manuels, des tandems pour les aveugles et des vélos adaptés avec guidon. » HCP »Donner accès à des promenades avec leurs proches pour les personnes polyhandicapées.
C’est 50 % au maximum le prix du matériel (vélo et accessoires devant figurer sur la même facture), dans la limite de 1.200 euros. Malheureusement, compte tenu du coût des vélos personnalisés, entre 3 000 et 10 000 euros, avec un prix médian d’environ 6 000 euros, c’est « renforcer »Ne couvre pas l’intégralité des coûts. La procédure est la suivante: acheter le matériel puis envoyer une copie de la facture, accompagnée des autres documents demandés (certificat de conformité du vélo, justificatif de domicile, coordonnées bancaires, etc.), au service de la région.
Aide régionale ou PCH?
Ce support peut être combiné avec les circuits de support habituels pour les aides techniques liées au handicap (mutuelle, assurance maladie, service invalidité (PCH) ou même les frais départementaux qui peuvent au mieux fournir: un reste de 10 % maximum…). Le problème est que la procédure pour ce type de financement diffère, car la demande doit être faite en amont avant l’achat, avec des temps de réponse parfois très longs. Les acheteurs préfèrent donc créer leur compte avant de choisir l’une des solutions; pour certains, commencer par l’option PCH permet évidemment un remboursement qui peut être plus long et fastidieux, mais finalement plus important … à condition d’être éligible!
Comment ça roule?
Un document en ligne décrit cet appareil (en lien ci-dessous), mais il date de février 2020 et ne prend pas en compte certains changements intervenus lors de la session du 8 juillet. Une plateforme spéciale a également été créée pour assurer une forme de remboursement, mais il ne s’agit pas de vélos adaptés, au grand dam de Claude Boulanger-Reijnen, vice-président de la commission transports et mobilité du CESER (Conseil régional économique, social et environnemental)) Ile-de-France, qui a soutenu une approche plus simplifiée avec Pierre Serne, élu régionalement. Pour les vélos adaptés, un document est demandé justifiant que le demandeur ne peut pas utiliser un vélo classique à deux roues; il peut s’agir de la carte d’inclusion de mobilité (CMI), d’un certificat médical ou d’un jugement d’un expert de la santé. Cependant, vous devez vous engager à ne pas revendre l’équipement subventionné dans un délai de trois ans. Autre précision: « L’aide sera versée dans les limites du budget annuel approuvé pour cette opération. Mobilités Ile-de-France met en garde.
Un appareil peu connu
Le Groupe Alternative Environnementale et Sociale, qui mène ces négociations depuis plus d’un an, y voit » grande victoire pour les personnes handicapées « Assurez-vous que c’est un » premier en France « . » Au départ, la Région ne voulait rien entendre d’autre que les vélos traditionnels et ne pensait pas que cela puisse également couvrir les déplacements des personnes handicapées, qui sont plus endommagées que quiconque dans leur mobilité., poursuit Claude Boulanger-Reijen. Nous avons dû nous battre pour gagner notre cause et ne plus faire de distinction sans fondement entre les personnes bipèdes à mobilité réduite (PMR) et ceux qui utilisent un fauteuil roulant manuel, par exemple. »
En tenant compte d’un achat de 1hein Juillet 2020 est désormais en vigueur, mais ce tout nouvel appareil n’a pas encore bénéficié de la promotion attendue. » Avec le délai de livraison des matériaux, peu d’utilisateurs pourront en profiter cet été. C’est dommage ! Conclut Claude Boulanger-Reijnen qui compte donc sur la mobilisation des médias et de l’Association des maires d’Ile-de-France (Amif) pour informer les citoyens concernés et espère avant tout que ce système inspirera d’autres régions et d’autres pays. … pour que l’Europe puisse rouler sans discrimination!
« Tous droits de reproduction et de représentation réservés. © Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Emmanuelle Dal’Secco, journaliste Handicap.fr »