Suite à la manifestation contre le racisme et les violences policières qui a réuni plus de 100 personnes à Sète le 5 juin, le collectif étudiant du bassin de Thau se réunira à 14h30 le samedi 27 juin. Place Léon-Blum à Sète pour une « véritable condamnation du racisme et de la gaffe policière ».
Les organisateurs de la manifestation demandent « une véritable condamnation du racisme et des bavures policières » ainsi que « la cessation immédiate des faux rapports rédigés par les autorités ».
2 heures 30 de démonstration
Bien qu’un premier défilé ait déjà eu lieu le 5 juin, avec « Sète terre d’accueil », le collectif espère attirer entre 100 et 200 personnes pour cet événement ce samedi, qui durera 2h30. Selon le programme très précisément, le cortège part de Léon-Blum à 15h pour rejoindre le théâtre Molière par le pont Virla.

Le 5 juin, de nombreux jeunes étaient déjà mobilisés à l’invitation du collectif Sète pays d’accueil contre le racisme et la violence.
– Midi Libre – C.F.
Une fois arrivés au théâtre, les manifestants resteront sur place pendant une demi-heure avant de repartir par le pont Virla et le boulevard Casanova vers Léon-Blumplein.
Ensuite, un rendez-vous de 20 minutes est prévu à cette place du Pouffre avant le départ à 16h30 vers l’esplanade de Briand où un nouvel arrêt est prévu pour une vingtaine de minutes.
La fin de l’événement sera annoncée samedi après-midi à 17 h 00 cet été.
Une onde de choc mondiale
Ces protestations contre la brutalité policière se déroulent dans un certain contexte, lié à la mort de George Floyd, un Noir de 46 ans étranglé par un policier blanc aux Etats-Unis. Ce drame a conduit à des manifestations massives contre les brutalités policières en Amérique, mais aussi dans plusieurs autres pays: Espagne, Italie, Allemagne, Royaume-Uni, Canada, Nouvelle-Zélande, Irlande …
En France, l’homme noir de 24 ans Adama Traoré, décédé dans le Val-d’Oise en 2016 après son arrestation, a également mis en colère de nombreux manifestants.
Un million de votes contre les violences racistes et policières
Le 23 juin, une lettre contenant 16 pétitions et plus d’un million de signatures a été envoyée au président de la République pour demander des mesures contre les violences racistes et policières. Cette lettre intitulée « Monsieur le Président, jusqu’où devons-nous aller? Aujourd’hui, il y a un million de voix contre la violence raciste et policière », citant plusieurs demandes. « Aujourd’hui, nous demandons des changements importants » et la lettre énumère les mesures proposées. En particulier, pour désigner la refonte suivante, un ministre de la Justice chargé de « faire la lumière sur les plaintes de brutalités policières ayant entraîné la mort ». Mais aussi d’interdire toutes les techniques d’immobilisation qui « suffoquent et tuent »: placage ventral, pliage, clé de lubrification, interdiction des LBD et des grenades. La dernière demande est de créer un organisme indépendant pour enquêter sur ces plaintes.