Nuit de violences moins intenses en banlieue parisienne, une école ciblée à Gennevilliers

Pour la quatrième nuit consécutive, des violences urbaines ont éclaté en région parisienne, où une école a été partiellement incendiée à Gennevilliers, mais les autorités ont signalé des incidents sporadiques et moins intenses que les nuits précédentes.

Des incendies de déchets et de véhicules ont été enregistrés dans plusieurs communes des Hauts-de-Seine (Gennevilliers, Nanterre et Villeneuve-la-Garenne) et en Seine-Saint-Denis, Aulnay-sous-Bois et Montreuil. quartier général de la police, sans renoncer à l’équilibre des dommages matériels.

« La situation dans l’agglomération parisienne était globalement sous contrôle et moins tendue que la nuit précédente », a précisé la même source.

« Par rapport à ce qui se passe malheureusement trop souvent et la plupart du temps, nous sommes au niveau des personnes impliquées et la gravité des faits est encore assez faible », a déclaré le député de Seine-Saint-Denis Stéphane Peu qui a exprimé s à la commission des lois de l’Assemblée nationale.

La soirée a été principalement caractérisée par l’incendie de l’école primaire Paul-Langevin à Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine. L’incendie « d’origine volontaire » a commencé vers 23 h 35 dans le bureau du directeur de l’établissement et s’est ensuite propagé à d’autres pièces du bâtiment, a indiqué la police.

« Une ou plusieurs personnes sont entrées dans la propriété avant que l’incendie ne se déclare », a-t-elle expliqué. Selon le maire de Gennevilliers Patrice Leclerc, contacté par l’AFP, aucune classe n’a été affectée. La ville a également annoncé dans un communiqué qu’elle déposait une plainte et qu’une enquête avait été ouverte.

Au total, neuf personnes ont été arrêtées lors de cette quatrième nuit d’incidents en région parisienne, dont les origines remontent à l’accident d’un motocycliste un samedi soir avec un véhicule de police à Villeneuve-la-Garenne.

La Grande Couronne a également été le théâtre d’incidents et de feux d’artifice similaires dans les villes de Trappes, Versailles (Yvelines), Choisy-le-Roi et Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Quatre personnes ont été arrêtées à Evry, a indiqué la police du département.

Pour tenter de freiner l’utilisation de ces munitions artisanales, le commissariat de Paris a interdit l’achat et la possession de feux d’artifice et autres articles pyrotechniques dans l’agglomération parisienne mardi soir jusqu’au 27 avril.

– Invoque le repos du cycliste –

Ailleurs en France, à Toulouse, la police a signalé « des incidents Mirail intenses mais assez courts ». Dans le nord, des poubelles et des voitures ont été incendiées à Tourcoing et Roubaix, où une personne a été arrêtée pour avoir brûlé un véhicule.

« En regardant les statistiques, nous avons tendance à être moins nombreux par rapport à la même période l’an dernier et pour des faits qui, même s’ils sont répréhensibles (…), ne sont pas d’une gravité exceptionnelle », a déclaré le directeur général. de la police nationale (DGPN) Frédéric Veaux interrogé mercredi par la commission des lois de l’Assemblée nationale.

Concernant l’accident de Villeneuve-la-Garenne, dont les circonstances restent obscures, le motard grièvement blessé à la jambe samedi a appelé au calme, dans une vidéo diffusée par son avocat à l’AFP mardi soir.

« J’ai entendu que vous avez cassé des voitures. Je vous demande de rentrer chez vous pour vous calmer « , a expliqué le jeune homme de 30 ans depuis son lit d’hôpital.

Alors qu’il roulait sur un vélo tout-terrain sans casque, sa jambe gauche a été cassée après avoir heurté la porte ouverte d’une voiture de police banalisée qui s’était arrêtée à un feu rouge.

L’accident de grande ampleur a rapidement provoqué les réseaux sociaux, alimentés par des vidéos de témoins dénonçant une « bourde » de la police, et se battant la même nuit dans la ville.

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