
Le désormais ex-ministre de la Santé, Marcelo Navajas, n’a exercé ses fonctions que 42 jours après son entrée en fonction en avril. De quoi faire scandale avec le gouvernement bolivien.
Il a été arrêté le mercredi 20 mai, emmené dans les locaux des Forces spéciales de lutte contre le crime à La Paz et démis de ses fonctions quelques heures plus tard par la présidente par intérim Jeanine Añez. Il est soupçonné d’avoir acheté 170 respirateurs artificiels d’une entreprise espagnole, pour un coût supplémentaire de 3,4 millions de dollars. L’équipement n’était pas non plus adapté aux unités de soins intensifs auxquelles il était destiné.
L’affaire dure depuis plusieurs jours. Le week-end des 16 et 17 mai, les médecins ont dénoncé la fourniture d’équipement inapproprié aux services de RCR alors que leur distribution à travers le pays commençait. Ils ont été surpris de découvrir des équipements de base destinés aux soins intermédiaires. La presse a ensuite fait un suivi en début de semaine, révélant une éventuelle surcharge de l’équipement. Ces révélations ont incité le chef de l’Etat à enquêter mardi sur des allégations de corruption.
Les respirateurs en question ont été achetés de toute urgence auprès du fabricant espagnol GPA Innova par des intermédiaires début mai, au prix de 28080 $ par unité, alors qu’en réalité ce type d’équipement coûte entre 6540 $ et 8000 $. , selon le catalogue du fabricant. Une différence excessive de 20 000 $ par appareil respiratoire. Pour cette opération, l’État bolivien verserait le total de 4,7 millions de dollars financé par la Banque interaméricaine de développement. Seule la moitié du montant a été payée, l’autre moitié a été immédiatement gelée. La présidente Añez a déclaré mercredi qu’elle avait donné des ordres « Plus un sou n’est payé » pour cet équipement médical.
Le gouvernement est un peu plus vulnérable
L’enquête ouverte par le parquet bolivien devra déterminer le niveau des charges supplémentaires facturées lorsque plusieurs intermédiaires ont participé à l’opération, dont une autre société espagnole, IME Consulting, qui affirme ne recevoir que 20% 4 $ .7 millions.
Quatre autres personnes ont été arrêtées mercredi. Tous désignent l’ancien ministre de la Santé comme principal responsable de ce contrat d’achat. Le ministre de la Justice a demandé la détention provisoire pour éviter tout obstacle à l’enquête.
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