© Offert par Yabiladi
Le Maroc aspire à une industrie militaire locale. Il entend donc exiger une «compensation industrielle» de ses fournisseurs d’armes. Le cadre juridique pour promouvoir cette activité stratégique vient d’être achevé et publié au BO.
Le Conseil des ministres, présidé par le roi Mohammed VI le 7 juillet, a adopté un projet de loi sur les équipements et équipements de défense et de sécurité, les armes et les munitions. Après approbation par les deux chambres du Parlement, en un temps record et à l’unanimité, la loi 10.20 vient d’être publiée dans le bulletin officiel de l’édition du 4 août.
En effet, le texte fournit un cadre juridique avec un ensemble de garanties et de sanctions au titre des << activités de fabrication, de commerce, d'importation, d'exportation, de transport et de transit de ces matières et équipements grâce à la mise en place d'un système d'autorisation pour l'exercice de ces activités et un système de traçabilité et de contrôle documentaire en vérifiant immédiatement les titulaires d'autorisations dans ce domaine », a déclaré le porte-parole du Palais Royal dans un communiqué lu à la presse.
La loi 10.20 vise à promouvoir les conditions de création d’une industrie militaire marocaine. A cette fin, une « Commission nationale de l’équipement, du matériel de défense, de la sécurité, des armes et des munitions » est créée. Il est responsable de la délivrance et du retrait des permis pour les fabricants d’armes. L’organisme est soutenu par un « comité d’audit ». Une loi organique portera sur la composition des deux comités et leurs prérogatives, précise l’article 32 de la loi.
Quelle est la nature des armes qui peuvent être fabriquées au Maroc?
L’article 1 du texte précise la nature des armes qui peuvent être fabriquées dans le royaume. Le législateur les a divisés en trois catégories. Le premier intitulé « Équipements, équipements, armes et munitions de défense » comprend notamment « les équipements de guerre et toutes les munitions de défense, les programmes informatiques, les radars de détection, de surveillance et de communication dédiés uniquement aux opérations militaires terrestres ou maritimes. Ou aériennes et spatiales ».
La deuxième catégorie intitulée << Matériel, équipement, armes et munitions de sécurité >> comprend << les armes et munitions, leurs composants, sections et pièces, tout programme informatique et tout équipement de vision, de surveillance, de communication, de transport ou de protection pouvant servir à améliorer la sécurité et l'ordre en général. à conserver ou à des fins militaires ».
La troisième catégorie consacrée aux «armes et munitions réservées à des fins différentes» comprend notamment les «armes de chasse et de chasse sportive».
Au Maroc, toute la production d’armes nationales dans les trois catégories est vendue exclusivement à des «entités chargées de la défense nationale», «aux entités chargées du maintien de la sécurité et de l’ordre généraux» pour les catégories 1 et 2 et à « marchands d’armes dûment autorisés » pour le 3e catégorie d’armes, visée à l’article 1er.
En outre, la loi 10.20 a consacré un chapitre entier à la punition des contrevenants. Ils vont de 10 à 20 ans de prison et d’une amende de 2,5 millions de dirhams à 5 millions de dirhams pour tout producteur ou exportateur d’armes sans autorisation, menace l’article 37.