Le gouvernement promet un geste financier à la SNCF

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La SNCF a déjà été durement touchée par les grèves de décembre.

TRANSPORT – La crise et l’enfermement du coronavirus ont eu des conséquences importantes pour le transport en France et en particulier à la SNCF. Le patron de la société ferroviaire Jean-Pierre Farandou estime notamment les pertes causées par la crise à 4 milliards d’euros. De plus, le milliard d’euros perdu après les grèves de décembre dans le cadre de la réforme des retraites.

Le lundi 15 juin, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin a promis à BFMTV en réponse que le gouvernement ferait un geste financier pour la SNCF. Sans dévoiler le montant ou l’encadrement de cette aide, le ministre a expliqué: «Il y aura un geste financier de l’État, soit directement à la SNCF, soit aux institutions collaborant avec la SNCF. Comme les régions. Jean-Pierre Farandou sera également prochainement reçu par Gérald Darmanin, ce dernier a également promis.

« L’Etat a toujours été là » pour la SNCF, a précisé le ministre, rappelant qu’il avait récemment repris une partie de sa dette.

Dans le détail, seulement 7% des TGV ont travaillé pendant la période d’incarcération. La SNCF « a également constaté d’importantes pénuries dans les trains de la vie quotidienne », a indiqué le patron du groupe. Et la reprise n’est que progressive », dit-il, loin de la rapidité du redémarrage après une grève».

Une crise dans laquelle Air France et Renault ont notamment bénéficié d’importants crédits garantis par l’État.

Un plan de relance pour le chemin de fer?

Ce week-end, le patron de la SNCF a expliqué qu’il échange régulièrement avec le gouvernement et a également promis qu’il n’y aurait pas de licenciements au sein de l’entreprise. Des économies seront réalisées principalement sur les achats d’équipement et les coûts d’exploitation.

Fin mai, Jean-Pierre Farandou avait appelé l’État à un « plan de relance » pour « le rail en général ». «Le rail est une condition nécessaire à la récupération […] et il est au cœur de la relance des autres grands secteurs d’activité, de l’industrie, du tourisme et de la consommation […] (elle doit) être désormais placée au cœur de la mobilité future et au cœur de la réponse au défi climatique », a notamment plaidé le chef de la SNCF pour la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale.

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