Après sept longues années de négociations, le canton de Vaud et ses communes sont enfin parvenus à un accord sur le développement des infrastructures scolaires. Ils se sont mis d’accord sur une meilleure clé de distribution, notamment sur le financement des équipements numériques dans les salles de classe, désormais à parts égales.
Cet accord a été annoncé mardi à la presse à Yverdon-les-Bains, à la grande satisfaction de Cesla Amarelle, responsable du parcours vaudois, qui a donc réussi à débloquer un dossier longtemps emmêlé à l’époque de son prédécesseur Anne-Catherine Lyon. L’accord pourrait faire avancer la transition numérique et l’éducation dans les écoles, a-t-elle déclaré.
Affichage numérique standardisé
À ce jour, le canton et les communes n’ont jamais pu s’entendre sur les bâtiments scolaires, c’est-à-dire qui paie quoi et pour quoi. Et surtout à propos de la signalétique numérique en classe: en texte brut, sur l’enseigne numérique qui remplacera l’enseigne.
En principe, les municipalités contrôlaient les bâtiments et les infrastructures scolaires et le canton les salaires, les matériaux et les fournitures. Cependant, les communes étaient d’avis que la diffusion restreinte relevait du canton car il s’agissait de matériel pédagogique. Le canton pensait que cela relevait de la responsabilité des communes car il était lié à l’infrastructure.
Les communes économisent ainsi environ 40 millions de francs.
Avec l’accord conclu, l’État et les municipalités financeront l’équipement numérique des salles de classe à parts égales et de manière uniforme. Les communes économisent ainsi environ 40 millions de francs selon les cantons. Ce financement 50-50 est basé sur un forfait par classe pour une période de huit ans, soit 2500 francs pour chaque section, a expliqué Mme Amarelle.
L’Etat, pour sa part, « optimise l’évolution de ses coûts de fonctionnement et concentre ses dépenses sur le renforcement de l’informatique pédagogique ». Il peut désormais définir un standard uniforme pour toutes les chambres du canton et permettre aux communes de bénéficier de tarifs réduits grâce à des commandes groupées.
Problème Wifi également résolu
« L’idée est d’avoir une technologie et une stratégie numériques pour tout le canton », explique le chef du Département Formation, Jeunesse et Culture (DFJC). L’accord aborde également la question du Wi-Fi. Cette dernière est « cantonnée » et donc gérée par l’Etat, mais également rémunérée à parts égales entre le canton et les communes, a-t-elle ajouté.
L’idée est d’avoir une stratégie et une technologie numériques pour tout le canton
Cesla Amarelle, responsable de la formation vaudoise
Par exemple, ces dernières années, certaines municipalités ont équipé leurs bâtiments de divers équipements informatiques. Cela s’est avéré coûteux non seulement pour l’achat et l’entretien, mais aussi pour le connecter à l’ordinateur éducatif cantonal.
Toutes ces solutions permettent également de sécuriser davantage l’informatique pédagogique dans les domaines de la protection des données et de la télémaintenance, note le conseil d’État.
Toujours plus d’étudiants
Quant à la planification et à la construction des écoles, les communes restent sous contrôle, mais avec un système plus clair et plus simple, et toujours en concertation avec le canton, résume Mme Amarelle.
Elle se souvient que depuis 2013, il y a eu 1% d’élèves en plus chaque année au début de l’année scolaire, ce qui équivaut à 1 000 élèves supplémentaires. Cela nécessite une école supplémentaire en moyenne chaque année (il y en a actuellement 92).
Dans l’accord trouvé, les associations faîtières des communes vaudoises ont souhaité souligner la bonne coopération avec le chef du DFJC. En conséquence, l’initiative du député et conservateur d’Yverdon-les-Bains Jean-Daniel Carrard, également membre du comité de l’Union des wadings municipaux (UCV), a été retirée. Son texte a contribué à la reprise des négociations en juillet dernier.