« Le travail extraordinaire de la métallurgie », salué par Emmanuel Macron lors de la présentation du plan de reprise automobile, ne fait que sept pages. Mais ce texte de recommandations, conclu le 18 mai entre employeurs et syndicats de l’industrie (1), devrait servir de » mannequin- « Le président de la République a souhaité un futur cadre de discussion entre les partenaires sociaux et le gouvernement sur la préservation de l’emploi.
Remplacement du chômage partiel
Après avoir repensé le chômage partiel à partir du 1er juin, le directeur y travaille car ce mécanisme d’urgence ne devrait pas perdurer.
Ce système alternatif peut s’inspirer des propositions de métallurgie. « Nous savons que certaines entreprises connaîtront une sous-activité sur de longs mois et pour éviter de perdre leur emploi et leurs compétences nous proposons une autre solution, résume Stéphane Destugues, secrétaire général de la CFDT Métallurgie. L’employeur garantirait au moins 60% de l’activité qu’il paierait et l’État paierait le supplément pour les heures non travaillées. «
Interdiction de licenciement
En contrepartie, les entreprises s’engageraient à ne pas licencier les travailleurs concernés par ce système pendant la durée de la mise en œuvre. » Pour l’État, cela signifie un effort financier nettement inférieur au chômage partiel mais sur une plus longue période et permet de prévenir le chômage, poursuit Stéphane Destugues. Cela évite les licenciements pour l’entreprise et le salarié et maintient la rémunération. «
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« C’est une sorte de nouvelle version de l’ancienne activité partielle à long terme (APLD), qui n’existe plus, compare Frédéric Homez, secrétaire général de FO Métaux. Nous espérons que cette mesure sera mise en œuvre au moins jusqu’à la fin de l’année ou même en 2021, selon la situation économique. «
En dehors de cela avec l’APLD, l’entreprise s’est engagée à garder les employés au moins deux fois la durée de vie de l’appareil. Par exemple, si l’État a complété les salaires pendant six mois, l’employé ne peut pas être licencié pendant un an. « Nous avons essayé de maintenir cette mesure plus favorable, mais les négociations n’ont pas abouti sur ce point », nous reconnaissons du côté des syndicats.
Promouvoir l’emploi des jeunes
En plus de ce dispositif, le texte métallurgique appelle à l’emploi des jeunes et à des actions de formation. Par exemple, il propose un système selon lequel deux personnes sur le point de prendre leur retraite bénéficieraient d’un plan de fin de carrière en échange d’un emploi. « L’équivalence départ / recrutement semble difficile à maintenir, compte tenu des difficultés des entreprises « , reconnaît Frédéric Homez.
L’industrie souhaite également insuffler une nouvelle vie aux études professionnelles en faisant campagne auprès des jeunes et des entreprises. Pour les jeunes eux-mêmes, la déclaration commune pose la question d’un éventuel soutien financier supplémentaire pour le logement, les transports et les équipements informatiques.
Formation en santé et sécurité
Dans le domaine de la formation professionnelle, la métallurgie nécessite une mobilisation simplifiée de toutes les ressources « Des formations nécessaires pour reprendre ou relancer immédiatement des activités (notamment de santé et sécurité), avec une priorité pour les métiers en tension et en mutation rapide, et pour ceux qui ont un avenir prometteur (robotisation, numérisation, transition écologique et énergétique)). «
Enfin, pour maintenir le pouvoir d’achat des travailleurs qui seraient affectés par une baisse d’activité, les partenaires sociaux demandent » nouvelles méthodes de libération anticipée de l’épargne salariale. Pour le moment, seuls les événements de la vie (mariage, naissance, achat d’une maison, etc.) ou la mise à pied peuvent être libérés.