La longue période d’isolement a accru les difficultés des personnes handicapées

Combinaison d’invalidité et d’incarcération

Isabelle (*) n’élève que trois enfants adultes. Fabien (*) en fait partie. Il est étudiant et souffre de troubles autistiques. « Un ordinateur pour trois pendant que les cours se réunissent en masse, c’est un problème », explique la mère. Qui continue dans le désordre. «Contrairement à mes deux autres enfants, le suivi scolaire de Fabien me pose d’énormes problèmes. Je n’en ai pas du tout envie. Je ne gère pas la matière enseignée. Il faut le suivre. Il est stressé et demande constamment la date de son retour au CFA. J’ai peur qu’il perde son apprentissage. Cependant, «un fils qui les décrit» comme très carré, très autonome. Jamais arrivé en retard pour le travail une fois. Avec un beau projet de vie, loin de chez soi, pour exercer le métier qui le passionne ».

Un autre problème est la peur d’Isabelle et Fabien. La comorbidité qui forme le diabète. « Je travaille dans la communauté médicale, mon fils panique à l’idée que je puisse ramener le virus à la maison. »

Au téléphone, l’enthousiasme, le dynamisme et l’énergie (*) d’Andréa sont clairs. « Il doit bouger. » Elle utilise ce trait de caractère pour gérer sa vie du mieux qu’elle peut. À 31 ans, bien que handicapée après une triple fracture de la cheville et une rechute, elle a commencé son apprentissage et s’est occupée de son père âgé avec qui elle vivait. «Grâce à mon travail, j’ai réussi à perdre 23 livres. Maintenant, enfermé, immobile, j’essaye de les reprendre ». Et si cela ne suffisait pas: « Je n’ai pas d’imprimante et je n’ai pas pu l’installer ». Je dois copier tous mes devoirs à la main. « Elle trouve son réconfort » dans les échanges avec le centre de formation et avec Saphira, son yorkshire ou Tonny, son chat « .

Échanges avec
les formateurs

Hugo (*) est mis au défi intellectuellement, ce qui ne l’empêche pas de détenir un CAP et de préparer un BP. «En temps normal, je profite du dévouement des enseignants pour compenser ma lenteur. J’ai du temps supplémentaire pendant les examens. Mais là, tout seul, face à un script, c’est très compliqué. Même avec l’aide de mon père ou de ma sœur. Une autre s’ajoute à cette difficulté. « Je n’ai pas les moyens financiers d’acheter le matériel informatique indispensable. Je ne peux pas télécharger en PDF avec mon téléphone ». Informations tardives (nous étions fin avril) il provient du centre de formation, sous la forme d’une subvention de l’AGEFIPH (Association pour la gestion du Fonds d’insertion professionnelle des personnes handicapées).

Pour les mêmes raisons, Renan (*), malvoyant et limité dans son atelier, pourrait également bénéficier de cette aide. Dans certains cas, les conversations avec les formateurs suffisent à rassurer. C’est le cas de Kevin (*), des troubles cognitifs et de Sophie (*), de la dyslexie et de la dysorthographie.

(*) Les prénoms ont été modifiés.