démantèlement d’un réseau de prostituées colombiennes

Un couple franco-brésilien d’Avignon, soupçonné d’avoir prostitué une trentaine de jeunes colombiennes attirées par les perspectives d’emploi en Espagne, a été arrêté et une enquête judiciaire a été ouverte à Nice le mercredi 15 juillet. Les deux sont soupçonnés d’être associés à un proxénète central en Espagne, et selon la même source, ils ont publié des publicités pour des services sexuels sur la Côte d’Azur, dans la région parisienne ou bordelaise.

« Ils ont créé les annonces et se sont occupés de toute la logistique, de la réservation à l’hôtel ou à l’appartement loué sur Airbnb, et des liens avec les clients. Ce n’était que colombien et cela suggérait l’existence d’un réseauDit une source proche de l’enquête.

Selon la police, le couple gagnait 40 000 euros par an

Du matériel informatique a été saisi à leur domicile d’Avignon, ainsi que des cartes prépayées sur lesquelles les victimes colombiennes devaient rembourser 50% de leurs revenus. Avec un maximum de 10 000 euros, ces cartes sans compte bancaire peuvent être émises de manière anonyme par des coupons achetables chez les buralistes, comme des timbres.

L’une des victimes colombiennes, basée à Antibes, a été entendue par la police française. Elle a dit qu’elle avait trouvé un emploi dans une maison de retraite. Une fois en Espagne, on lui a présenté la facture de son voyage qu’il a dû rembourser en se prostituant.

Lui, de nationalité française et connu pour sa délinquance infantile, a nié les faits. Elle, de nationalité brésilienne et ancienne prostituée, les a minimisés. La police estime que leur activité de proxénète présumée a augmenté jusqu’à 40 000 € par an. Leurs deux enfants sont placés.